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8 juillet 2015 3 08 /07 /juillet /2015 18:00

C’est d’un projet fantasmagorique que le Conseil de Nîmes Agglomération a débattu ce lundi 6 juillet, celui de la gare TGV de Nîmes-Manduel-Redessan et de sa zone d’activité.

J’ai invité mes collègues élus de la communauté d’Agglomération à réfléchir sur un projet couteux et complice d’une urbanisation qui détruit chaque jour davantage l’environnement et le lien social. Ceci représente une double gabegie financière et environnementale, comme le sont souvent les grands projets inutiles telle la gare externalisée de La Mogère à Montpellier qui connait déjà des procédures devant le juge administratif pour en arrêter les dégâts.

Financière : diverses études montrent que les perspectives de rentabilité de ce type de projet sont à la baisse, aucun partenaire n’est sérieusement présent pour participer au financement de ce projet puisque si SNCF-Réseau continue de « prévoir » cette implantation la société est muette sur les financements et je sais, pour avoir été le « père » de la gare TGV en centre-ville, faisant de Nîmes la porte TGV du Languedoc-Roussillon, combien ces institutions sont frileuses pour financer leur propre projet. Nous savons aussi que des projets plus stratégiques sont reportés (ligne Montpellier/Perpignan) ou annulés ( ligne Montpellier/Genève) ou encore nous voyons des collectivités locales (communes, départements, régions Aquitaine et Midi-Pyrénées) arrêter de se faire traire par la SNCF faisant que le financement du TGV Bordeaux/Paris n’est plus assuré.

Environnementale : ce projet est bien présenté dans le rapport sur la maitrise d’œuvre urbaine pour le pôle multimodal de la LGV ! C’est bien un projet d’urbanisation destiné au final à des intérêts privés qui se trouve financé par des fonds publics, par des collectivités publiques, essentiellement la Communauté d’Agglomération et ses citoyens contribuables ! Et ce sont encore des centaines d’hectares de terres arables porteuses de notre économie agricole (vergers, oliviers, vignes, maraichage) qui vont disparaitre au profit du béton et du bitume pour le bien des opérateurs financiers privés.

Enfin ce projet est porteur d’un modèle ancien de transport qui tourne le dos aux projets nouveaux de TRAM régional, de renforcement des TER, de multi modalité renforçant le poids du tout-auto dans une micro-région déjà engorgée et régulièrement placée en « alerte ozone » ; il sépare aussi de façon brutale la thématique agricole de la vocation économique et touristique de notre agglomération comme si les uns pouvaient se passer des autres dans nos régions méridionales. Alain FABRE-PUJOL,

conseiller municipal de Nîmes, conseiller communautaire de Nîmes-Métropole.

(par ailleurs mes amis du groupe Nîmécolo (EELV) manifestent ce mardi avenue P. Mendès France)

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